Expédition 379 : Amundsen Sea West Antarctic Ice Sheet History
L’expédition 379 s’est déroulée du 18 Janvier au 20 Mars 2019 à bord du Joides Resolution. Un membre du CEFREM a embarqué pour cette expédition : Margot Courtillat.
Les objectifs principaux de la mission sont :
1) Reconstruire l’évolution (et vérifier la possible contribution du changement du niveau marin) durant le Néogène et le Quaternaire de la calotte polaire antarctique par l’approche multi-proxy. Cette approche vise à produire des nouvelles données dans l’Ouest Antarctique (dans la Mer d’Amundsen) afin d’étudier le changement de taille de la calotte et le corréler à la tendance climatique globale. Ceci a comme objectif de clarifier un lien entre le climat et la dynamique des glaciers et son impact sur l’effondrement de la WAIS.
2) Etudier la relation entre les incursions de courant chaud « Circumpolar Deep Water » sur le plateau continental de la Mer d’Amundsen et la stabilité de la calotte glaciaire qui repose sur la mer. En effet, les modèles montrent que des incursions du CDW dans sur la plateau continental de l'Antarctique occidental affectent l’évolution de la WAIS sur des échelles de temps longues (Thoma et al., 2008, Pollard and DeConto, 2009) ;
3) Reconstruire l’histoire des avancées majeures de la calotte glaciaire depuis le Miocène. En effet, les images sismiques montrent la progradation et aggradation des dépôts du Miocène. Le Miocène basal et moyen correspondent à une période de grandes oscillations de la calotte antarctique, l’enregistrement sédimentaire pourrait apporter des contraintes sur l’évolution de la dynamique des glaciers à partir de son impact sur le transport sédimentaire (en particulier, sur la formation des contourites profondes).
Lien vers le rapport préliminaire : ici
Blog réalisé pendant l'expédition : ici
Carte de positionnement des deux sites de forage sur le Resolution Drift (RD). Les points verts montrent l’emplacement des sites primaires et alternatifs proposés dans le projet 839 et les lignes grises matérialisent les lignes sismiques existantes (Gohl et al., 2019).
